Oui, cette question sur le remboursement de la dette publique mérite d’être posée car le doute est là. En France comme dans le reste du monde, nous sommes confrontés à un endettement publique qui progresse chaque jour et qui ne sera jamais remboursé ou ne pourra jamais l’être. Le pire c’est que presque personne – et encore moins les politiciens – n’y accorde une importance particulière ! Alors que le chat se mord la queue et tourne en rond, la dette, elle, se développe. Le système monétaire existant étant le déclencheur.
Sommaire
La dette d’État augmente de façon exponentielle
En observant la dette publique mondiale, on constate une croissance exponentielle au cours des dernières décennies. Le terme croissance exponentielle signifie qu’un montant double à plusieurs reprises au cours d’une certaine période. Cette évolution continuera de s’intensifier, qu’il s’agisse de la simple base et des intérêts et des intérêts composés.
Étant donné que le système monétaire ne permet pas que les dettes d’États soient directement remboursées, ces derniers sont indirectement obligés de le faire – notamment pour maintenir la compétitivité de leur économie – en empruntant régulièrement.
Aucun État de la Terre n’efface les dettes !
Malheureusement, seule une poignée de personnes le sait, et c’est précisément pourquoi nous le répétons : il n’y a aucun État sur cette Terre qui efface ses dettes ! Bien au contraire. Il s’agit seulement d’essayer de ralentir la progression de l’endettement. Il devrait s’agir d’une mesure « raisonnable ». Cependant, le ralentissement du niveau de la dette signifie également que la dette publique, qu’elle provienne de la France, des États-Unis, de l’Allemagne ou de la Suisse, continue d’augmenter.
« Si l’État fait faillite, il est évident que ce n’est pas l’État, mais ses citoyens. » (Carl Fürstenberg)
Si elle dépasse une somme critique, le fardeau de la dette ou des intérêts devient trop lourd et ne peut être compensé par des impôts ou de nouvelles dettes. C’est alors que la faillite de l’État menace. En outre, l’économie, elle, doit continuer à croître. Après tout, seuls les partis et les gouvernements (à juste titre, bien sûr) restent au pouvoir, assurant ainsi une prospérité générale accrue. Mais on parle peu du revers de la médaille ! Le célèbre économiste John Meynard Keynes a façonné une théorie économique qui a surtout confié au gouvernement la tâche d’accroître la demande globale en augmentant les dépenses. Bien que ces injections de trésorerie supplémentaires stimulent l’économie, elles augmentent également la dette publique. Cela peut ne pas bien fonctionner à long terme…
Si l’on veut traiter plus intensément de la dette publique, il faut distinguer deux évaluations différentes.
# 1 – La dette publique explicite
Ce terme désigne le niveau de dette « officiel ». Il décrit les dettes d’un État envers des tiers. Ces tiers sont généralement des banques commerciales privées et / ou des compagnies d’assurance. Ils sont les principaux actionnaires des obligations d’État – le premier mode de financement des États, en plus des recettes fiscales.
Les taux d’intérêt sur les obligations d’État constituent souvent le deuxième poste le plus important du budget. Généralement, le terme « dette souveraine » est utilisé pour désigner la dette publique explicite. Les sites internet proposant une horloge mondiale de la dette publique (https://www.smava.de/eurozone-schulden-uhr/) illustrent la rapidité avec laquelle la dette peut atteindre des sommes incroyables. Qui peut croire dans ce contexte à ce qu’elle soit un jour remboursée (mathématiquement de toute façon impossible) ?
Dette publique française
À l’heure actuelle, la dette publique allemande dépasse largement les 2 300 milliards d’euros. C’est un 2 avec 12 zéros ! En divisant ce chiffre par la population totale, on obtient une dette par habitant d’environ 31 605 euros. Chaque bébé qui naît dans les jours qui arrivent contracte une dette impressionnante dès la naissance. Au cours de sa vie, ce montant ne va certainement pas diminuer.
Comme nous l’avons déjà mentionné, les intérêts de la dette publique française sont en partie remboursés via les impôts et les nouveaux emprunts. Les principaux bénéficiaires de ce système sont donc ceux qui prêtent ! Mais même cela n’est pas très connu dans le monde politique ou au sein de la population. Un débat public sur le sujet permettrait de mettre le doigt sur les problèmes fondamentaux du système monétaire.
RATIO DE LA DETTE PUBLIQUE FRANCAISE
Le ratio de la dette publique est une autre mesure utilisée pour examiner la dette souveraine d’un pays par rapport à ses performances économiques. À cette fin, la dette publique actuelle est simplement divisée par le produit intérieur brut (PIB) annuel, soit la somme de tous les produits et services générés dans un pays. En 2019, la dette publique s’élevait à environ 2 300 milliards d’euros. Si on divise ce montant par le PIB d’environ 2 583 milliards d’euros, on obtient un quota de dette nationale de 96 %.
En examinant le ratio de la dette souveraine ces dernières années, on constate qu’il n’a fait qu’augmenter !
SOURCE : EUROSTAT
Une reformulation simplifiée de ces statistiques pourrait également être réalisée de cette manière. En cas de faillite de l’État français, le chiffre d’affaires total de tous les biens et services produits devrait être investie exclusivement dans le remboursement de la dette pendant environ 11,5 mois.
Dette publique des États-Unis
Vous estimez déjà que cette situation est sans espoir. Cependant, si vous jetez un coup d’œil de l’autre côté de l’océan Atlantique jusqu’aux États-Unis, vous serez alors probablement sous le choc ! Si quelqu’un sait vraiment comment créer de la dette, c’est bien le gouvernement américain. En 2019, les États-Unis d’Amérique, mieux connus sous le nom États-Unis de la dette ont une dette publique de plus de 22 000 milliards de dollars US.
L’horloge de la dette des USA
Si vous regardez ne serait-ce qu’une seule minute l’horloge de la dette américaine, vous risquez alors d’avoir la tête qui tourne ! En seulement 15 ans, la dette souveraine américaine a plus que doublé ! Si vous regardez depuis 1971, alors une fonction exponentielle apparaît.
Afin de mieux comprendre cette croissance de la dette et parce que ces chiffres dépassent tout simplement notre imagination, nous avons rassemblé ici quelques statistiques intéressantes qui ne sont pas moins (négativement) impressionnantes :
- Chaque seconde, la dette des États-Unis augmente d’environ 14 750 dollars
- La dette publique par habitant aux États-Unis est d’environ 67 000 $
- Chaque heure, la dette publique américaine augmente de plus de 53 millions de dollars (53 MILLIONS !!!)
- La dette du gouvernement américain augmente de 1 274 000 000 $ par jour (1,275 milliard de dollars !!!)
# 2 – Dette publique implicite
Si vous pensez maintenant que les choses ne peuvent pas empirer, vous devrez malheureusement endurer une autre désillusion : la dette souveraine implicite.
Derrière ce terme se cache la « vraie » dette d’un pays et en grande partie inconnue. Elle dépasse de nombreuses fois la dette publique explicite et est encore plus choquante ! Ce chiffre comprend également les obligations de paiement futures d’un pays. Cela inclut notamment la somme qui sera nécessaire à l’avenir pour payer les systèmes de sécurité sociale (pension et droits à pension et assurance soins de longue durée). Ils sont les piliers d’un État providence et la plupart des gens comptent sur eux pour les protéger lorsqu’ils auront l’âge de la retraite.
Si ces piliers s’effondraient, un chaos social serait inévitable, car qui a déjà construit suffisamment d’actifs pour pouvoir se passer d’aides ?
# 3 – La méthode de mesure
Le ratio d’endettement d’un pays est généralement mesuré en prenant comme référence sa production économique (produit intérieur brut – PIB). On obtient alors la dette publique explicite. Après tout, les États ne veulent pas forcément que les gens se familiarisent avec la notion de dette souveraine implicite.
En France, la dette publique explicite, d’un montant supérieur à 2 300 milliards d’euros, représente près de 96 % du produit intérieur brut (PIB). Dans le cadre de l’UE et du traité de Maastricht, une dette publique explicite maximale de 60 % du PIB est prévue. Sinon, selon ce traité signé par tous les pays membres de l’Union monétaire européenne, des sanctions sont dues. Toutefois, étant donné que seuls les petits pays remplissent actuellement les critères de Maastricht, il n’est plus fait mention de cet ancien traité de réglementation et de protection durable de la zone monétaire européenne. Vous trouverez ici un site Web de qualité qui illustre de manière exhaustive l’ampleur de la dette souveraine mondiale.
Conclusion
Dans le contexte de cet article, vous avez certainement découvert des faits intéressants, choquants et perspicaces. Il nous est encore difficile de croire et de comprendre logiquement comment évoluent les ratios d’endettement mondiaux. Le bon sens nous fait douter que ce système d’endettement durera longtemps.
On rapproche souvent la notion de dette souveraine avec ce qu’a connu la Grèce. Incidemment, ce pays représente moins de 1 % de la production économique européenne. Néanmoins, cela semble être extrêmement important pour l’Union monétaire européenne et les marchés financiers mondiaux. .
Nous espérons que vous avez pu apprendre de nouvelles choses et que vous nous donnerez votre avis sur cet article en laissant un commentaire !